Compte tenu de l'importance de cette consultation, nous avons décidé de récolter vos avis afin de construire notre réponse au DDPS. A ...
Compte tenu de l'importance de cette consultation, nous avons décidé de récolter vos avis afin de construire notre réponse au DDPS.
A l’analyse du dossier, nous constatons que les infrastructures souterraines suisses sont très importantes (550 000 kilomètres évalués à plus de 450 milliards de francs). Malgré cela, il n’existe aucune réglementation cadastrale de portée nationale à ce sujet. Des dispositions légales explicites n’existent que dans environ la moitié des cantons. Une étude de faisabilité a toutefois démontré qu’une telle réglementation nationale serait non seulement réalisable, mais également utile.
Le rapport préconise donc la mise en place d’un cadastre suisse uniformisé en étroite collaboration avec les partenaires impliqués, principalement les cantons et les communes. Les buts de l’opération sont de :
• réduire les risques de dommages occasionnés aux infrastructures ;
• protéger les investissements consentis dans les ouvrages construits en sous-sol ;
• faciliter le passage au numérique à tous les niveaux (planification, étude de projet, construction, etc.) dans l’esprit de la stratégie suisse de cyberadministration et contribuer ainsi à la sûreté des approvisionnements de notre société (énergie, eau, communication) et à l’évacuation des déchets.
En règle générale, les villes disposent déjà d’un cadastre des conduites. En revanche, pour beaucoup de petites communes, telles que celles que regroupe notre Association, le travail reste à accomplir.
Pour l’étape de base, les frais de programme (planification et introduction du CCCH) sont estimés à 20 millions de francs auxquels il faudra ajouter 4 millions annuellement. Ils doivent être supportés à parts égales par la Confédération et les cantons. Ces montants ne représentent qu’une infime partie (0.05 pour mille) de la valeur de remplacement des infrastructures souterraines.
Les frais de saisie et de mise à jour des données seront quant à eux à la charge des propriétaires de réseaux, dont majoritairement des communes, parce que ces données leur sont nécessaires pour couvrir leurs propres besoins et qu’ils sont soumis à une obligation de documentation. Les autres propriétaires notables de réseaux sont Swissgrid, Swisscom ou les CFF.
Les communes seront donc clairement impactées car ce sont elles qui livrent et gèrent les données du registre de tous les propriétaires de réseaux. Cette liste sera dressée pour chaque commune en vertu de cette nouvelle exigence. Le surcoût sera imputable au CCCH.
Globalement, les communes membres qui nous ont répondu ne sont pas opposées au projet.
Cependant, des doutes se sont exprimés sur deux points :
• La pertinence de la démarche en termes de fiabilité du futur cadastre, car les communes ont déjà aujourd’hui de la peine à tenir leur SIT (Système d’information du territoire) à jour ;
• Des inquiétudes quant aux coûts et à la charge de travail supplémentaires que pourrait entraîner ce projet et que les communes ne sont pas disposées à assumer.
Pour le surplus, nous n’avons pas formulé d'autres remarques.